Le sujet abordé est original. Il porte sur la vie d’une enseignante terrorisée par les élèves de sa classe en raison de leurs incessants bavardages. On découvre une situation quotidienne vu de différents points de vue : le narrateur, les élèves, les enseignants.
La maîtresse essaye toutes sortes de méthodes pour apaiser les élèves. Aucune ne fonctionne (séance de cris, vertus du silence, musique, chanson,) et elle finit par tomber malade.
La structure est originale. Le narrateur, inconnu, qui raconte la vie de la maîtresse laisse la parole aux élèves qui s’expriment à la première personne.
L’auteur nous entraîne dans des considérations personnelles sur la taille, les inquiétudes physiques et morales de l’enseignante. C’est dérangeant, compte-tenu de l’âge des lecteurs auxquels ce livre est destiné. Par ailleurs, le vocabulaire est surprenant : familier lorsqu’il n’est pas vulgaire.
A la croisée de la fiction, du guide pédagogique, de la chronique de faits divers, ce livre qui déclenche un malaise n’apporte rien en termes de littérature jeunesse.
Extrait
Méthode du jeu du silence
C’est en faisant des œufs à la coque que Catherine a eu l’idée du minuteur.
Elle l’a apporté en classe.
- On va faire notre séance habituelle de bruit, après quoi je minuterai votre silence. Celui d’entre vus qui tiendra le plus longtemps sans parler aura gagné.
- Gagner quoi, maitresse ?
- Ma considération.
Pétrifiés par le tic-tac du minuteur, es élèves restent muets pendant cinq bonnes minutes.
Tous, même Renaud.
Catherine va lui serrer la main :
- Tu as ma considération.
Renaud prend l’air de quelqu’un qui a gagné au Loto.
Avis: je n’ai pas aimé