Présentation
Une figure qui n’en finit pas de nourrir notre imaginaire
La figure du fils prodigue occupe une place aussi singulière que matricielle dans notre culture. Singulière, car elle n’apparaît que dans une parabole de l’évangile de Luc et pas dans les autres rédactions synoptiques. Matricielle, car elle a donné lieu cependant à un corpus littéraire et iconographique impressionnant, dans des réécritures parfois bien éloignées du texte lucanien, qui témoignent et de son influence et de sa plasticité. Véritable figure fondatrice, l’image du fils prodigue, loin de tomber en désuétude, n’en finit pas de travailler aujourd’hui encore notre imaginaire et ses représentations, jusqu’en des œuvres musicales, chorégraphiques et cinématographiques. Ouvrages et études se sont encore multipliés dernièrement autour de ce fils prodigue, dont un colloque récent1 montre la résurgence aux XXe et XXIe siècles.
Le fils prodigue a donc bien sa place dans les dossiers de la collection Textes fondateurs qui vise à sensibiliser au corpus biblique qui nourrit notre patrimoine littéraire et iconographique.
Revenons au texte de Luc 15, 11-32
Pour permettre de découvrir ou de lire "à nouveaux frais", le récit parabolique, nous proposons ici le texte de Luc 15, 11-32 dans deux traductions, récentes.
Celle de la TOB (la Traduction Œcuménique de la Bible) est le fruit d’un travail commun aux différentes confessions chrétiennes, paru en 1987 pour le Nouveau Testament.
Celle de Sœur Jeanne d’Arc, dominicaine, est l’œuvre d’une bibliste attentive à "offrir un contact aussi direct que possible avec l’original."2 (Ci-contre, Vitrail peint vers 1520 Londres – Victoria and Albert Museum)
Parabole du fils retrouvé (Traduction de la TOB) 11 Il dit encore : «Un homme avait deux fils. 25 Son fils aîné était aux champs. Quand, à son retour, il approcha de la maison, il entendit de la musique et des danses. |
Le fils perdu ou l’enfant prodigue (Traduction de Sœur Jeanne d’Arc, op) 11 Il dit : «Un homme avait deux fils. Le fils aîné 25 Son fils, l’aîné, était aux champs ; et comme, en revenant, il approche de la maison, il entend symphonie et chœurs. |
Pour "entrer" dans la parabole
Sans vouloir imposer une interprétation de la parabole, nous pouvons proposer quelques pistes de lecture.
Il faut examiner tout d’abord le contexte dans lequel elle est racontée : Jésus s’adresse à des pharisiens et à des scribes qui lui reprochent de manger avec des pécheurs (Lc 15,1-2) et la parabole semble les inviter à montrer plus de bienveillance envers ces derniers.
Plus largement, la parabole du fils prodigue s’insère dans un ensemble qui constitue une réflexion sur l’argent. Cette isotopie est introduite dans le cadre narratif de la parabole ajouté par le rédacteur qui souligne la présence de collecteurs d’impôts dans l’auditoire (15, 1-2) , se développe dans les paraboles de la pièce retrouvée (15, 8-10) et du fils prodigue qui dilapide son bien (15, 11-32), puis dans celle du gérant malhonnête mais avisé (16, 1-8), enfin dans un enseignement sur l’usage de l’argent (16, 9-13), la nécessité de choisir de servir Dieu ou l’argent (Lc 16, 13) et l’amour des pharisiens pour l’argent (16, 14-15).
Les personnages de la parabole mettent en scène un homme, très vite désigné comme le "père", un fils cadet, un fils aîné. La rivalité fraternelle qui apparaît dans la seconde partie de la parabole n’est pas sans rappeler d’autres exemples célèbres du corpus biblique, en particulier dans le livre de la Genèse, l’histoire de Caïn et Abel (Gn 4), mais aussi celles d’ Isaac et Isamël (Gn 21) , de Jacob et Esaü (Gn 27-28), de Joseph et ses frères (Gn 37-50), récits où le cadet l’emporte sur l’ aîné ou sur la fratrie.
Il faut relever également les notations qui renvoient à l’aliénation. Le fils cadet quitte d’abord la maison paternelle pour "un pays lointain", ou "éloigné". Il "se met au service", le texte grec dit en fait, il "s’attache", "se joint", "se colle", ( d’où "s’unir", c’est le terme employé pour désigner l’union sexuelle) à un "citoyen" (politês), c’est-à-dire à un étranger. Or les relations suivies avec un étranger, ou même un contact étaient alors condamnées du point de vue juif (cf. Actes 10, 28). Enfin, il est contraint de garder les porcs, animal impur par excellence dont il il va jusqu’à manger la nourriture. Le fils prodigue rompt ainsi avec tout ce qui faisait son origine.
Avant son départ, il exige "la part qui lui revient", littéralement en grec ousia, un terme qui désigne "le bien, la fortune". Tandis que pour signifier ce que le père donne, le texte grec emploie le terme bios, autrement dit "la vie", d’où "ce qui fait vivre, les moyens de vivre, les ressources." Le registre de l’économique est donc bien présent, mais c’est pour mieux faire sentir le changement de registre opéré par le récit qui fait jouer en réalité l’opposition vie/mort. L’un des grands thèmes de la parabole c’est le retour à la vie du fils cadet. Parti au loin, il mène une vie de débauche, selon les traductions ; en fait le texte dit zôn asôtôs, c’est-à-dire "vivant sans salut", "vivant privé de salut", d’où alors une vie de désordre, mais le sens premier est celui d’une vie perdue.
Enfin, la parabole du fils prodigue (Lc 15, 11-32) suit dans le corpus de Luc celles de la brebis retrouvée (Lc 15, 3-7) et de la pièce retrouvée (Lc 15, 8-10). Ainsi regroupées au chapitre 15 de cet évangile, les trois paraboles mettent en scène l’opposition perdu / retrouvé ou plus exactement perdu/sauvé dans celle du fils prodigue. C’est pourquoi le thème de la conversion va orienter les interprétations de la parabole dans l’exégèse patristique.
La parabole du fils prodigue et ses interprétations patristiques
Dès les premiers siècles chrétiens, les pères de l’Église latine accordent une grande place, dans leurs commentaires comme dans leurs homélies, à la parabole du fils prodigue, privilégiant l’exégèse allégorique. Nous en évoquerons ici rapidement les grandes lignes3.
1 – L’ interprétation éthique
Le fils cadet représente le type du pécheur qui se convertit et le fils aîné celui du juste, jaloux du pardon accordé. L’orientation, dans la lignée de saint Irénée est celle de l’appel à la conversion et s’appuie sur l’exhortation morale. Ainsi pour Basile le Grand : "ces innombrables exemples de conversion : la drachme, la brebis, le fils qui avait dévoré son bien avec les femmes de mauvaise vie, celui qui était perdu et qui fut retrouvé, celui qui était mort et qui revint à la vie. Utilisons ces exemples comme secours contre notre mal, par eux, guérissons notre âme." (Lettre 46, "À une vierge tombée")
2 – L’interprétation ethnique
Cette interprétation qui a longtemps prévalu, fait du cadet la figure des païens idolâtres et de l’aîné, celle d’Israël endurci. "Cet homme qui a deux fils, c’est Dieu, père de deux peuples qui sont comme deux souches du genre humain, l’une composée de ceux qui sont restés fidèles au culte d’un seul Dieu, et l’autre de ceux qui ont oublié le vrai Dieu jusqu’à adorer les idoles."(Augustin, Questions sur les Évangiles II,33). Cette interprétation connaîtra deux tendances. La première, attestée par Ambroise et par Jérôme, antijuive, voit dans "le frère aîné qui demande à son père de sacrifier un chevreau […] une figure du juif immolant l’antéchrist à la fin du monde", l’autre plus favorable aux juifs, est représentée par l’exégèse d’Augustin pour qui "l’invitation du père annoncerait l’accueil final d’ Israël."4
3 – L’ interprétation pénitentielle
Proche de l’interprétation éthique mais marquée par le contexte des persécutions des premiers siècles, elle porte davantage sur l’accueil des chrétiens égarés. Le cadet est devenu la figure des lapsi, ces chrétiens qui ont renié leur baptême, mais font pénitence pour revenir à l’Église, tandis que le frère aîné est semblable aux rigoristes intransigeants. Cette interprétation se trouve chez Tertullien, Ambroise et Jérôme. On trouve ainsi dans les Constitutions apostoliques 5 : "O évêque, tu ne te détourneras pas avec dégoût de celui qui aura chuté une première et une seconde fois, (…) Celui qui dans son repentir produit des fruits de pénitence, admettez-le à la prière, comme le fils perdu, le libertin" (Constitutions apostoliques II, 40,1-4).
Sans négliger l’exégèse littérale du texte, les pères de l’Église vont privilégier les interprétations allégoriques jusque dans les détails du récit. Ainsi le fils prodigue devient l’image de l’homme par excellence, le vêtement, la grâce originelle perdue par son péché, et la fête donnée annonce l’Eucharistie qui anticipe le repas éternel, tandis que la musique et les danses figurent la foi. Avec Augustin qui voit dans le bras du Père le Fils, elle prend également une dimension christologique, et Irénée fait du Fils et de l’Esprit les deux mains du Père. 6
La lecture allégorique va longtemps prévaloir jusqu’au XIXe siècle. Un exégète allemand, Adolf Jülicher, inaugure alors une nouvelle approche dans l’interprétation des paraboles, réfutant la lecture allégorisante et montrant que les paraboles ne doivent pas être interprétées terme à terme, mais en fonction d’un point saillant qui est leur pointe. Or la parabole du fils prodigue, comme les trois paraboles de Luc 15, trouve sa pointe dans la joie des retrouvailles et oriente une lecture qui met l’accent sur la figure miséricordieuse du père, déjà attestée. Les trois paraboles de Luc 15 seront ainsi souvent appelées les "paraboles de la miséricorde". Certaines interprétations vont même privilégier la figure du père "pris de pitié", "remué jusqu’aux entrailles" qui accueille son fils avec une clémence. imprévue, au point que certains exégètes comme M. Gourgues, y voient la parabole du "père prodigue".7
Les paraboles, renouvelées par l’approche métaphorique, les sciences humaines et les sciences du langage
Les analyses de Paul Ricœur sur le langage métaphorique ont vu dans les paraboles un fait de langage capable de parler de la réalité du Royaume de Dieu auquel elles font référence. La métaphore est surgissement de l’inattendu qui tranche avec la logique habituelle. La miséricorde et la joie du père sont d’un autre ordre et "font voir" l’amour de Dieu comme par exemple dans la parabole des ouvriers de la dernière heure (Mt 20,1-16) : même retournement, même générosité qui débordent le cadre habituel. Les paraboles ont ainsi en commun d’introduire au sein de la banalité du récit une réaction inattendue, un élément "discordant avec la logique commune, parfois même scandaleux" qui provoque l’auditoire et l’oblige à interpréter la parabole.8
Le propos de la parabole, que l’exégète Pierre Grelot propose même d’appeler "La parabole des deux frères" joue aussi de la rivalité fraternelle, thème que l’Ancien Testament met en scène dans plusieurs récits, que l’on songe à Caïn et Abel (Gn 4), à Isaac et Isamël (Gn 21), Jacob et Esaü (Gn 27), ou encore à Joseph et ses frères (Gn 37-50). La parabole du fils prodigue n’est pas sans interroger cette relation, que le père vient rappeler à l’aîné : "ton frère que voici". Mais plus encore, les lectures psychanalytiques de la parabole ont exploré la question de la paternité et surtout de la filiation, ou la capacité à devenir un sujet. L’ouvrage de René Luneau9 consacre un chapitre aux approches de L.Beirnaert, F.Dolto, D. Stein qui voient dans le fils prodigue, un fils qui reste soumis à l’autorité paternelle et ne parvient pas à devenir adulte. Denis Vasse dans Le temps du désir propose une belle lecture de ce récit en distinguant besoin et désir, montrant que "le fils prodigue devient fils au moment précis où il envisage la possibilité de ne plus l’être […] La demande de nourriture, dès lors, n’est plus réductible au seul besoin de manger, elle témoigne du désir de l’Autre qui rend possible la présence de l’autre sur un autre mode que celui de la dévoration. [...] L’enfant jadis, pensait s’affirmer comme homme en signifiant à son père qu’il n’avait pas besoin de lui, et d’une certaine manière, c’est vrai. Or, en découvrant qu’il peut se passer effectivement de son père, mais non de nourriture, il retrouve la possibilité de vivre en fils. Le renoncement est la marque du désir qui ne vise plus à se satisfaire de l’autre, mais à le poser dans l’existence, dans sa différence de sujet inaliénable, Autre."10
Enfin les sciences du langage, ont vu dans la parabole un acte de langage. La parabole est dite dans un contexte de communication bloquée. L’opposition entre les collecteurs d’impôts et les pécheurs auxquels Jésus fait bon accueil d’une part, les pharisiens et les scribes qui récriminent d’autre part, se rejoue sur la scène du récit. En évitant de les nommer ouvertement, et en déplaçant la situation, la parabole invite les auditeurs à rentrer en eux-mêmes, à s’interroger, à s’identifier peut-être à tel personnage. Il est à remarquer qu’aucune conclusion n’est donnée et que la parabole offre à l’auditeur comme au lecteur d’aujourd’hui, une fin "ouverte".
Le genre littéraire de la parabole dans la littérature antique et biblique
La parabole dans l’enseignement de Jésus s’inscrit dans un genre littéraire déjà bien attesté dans notre culture.
Le terme vient du grec parabolè, lui-même issu du verbe para-ballein qui veut dire littéralement "jeter auprès de", d’où "comparer". Parabolè signifie "rapprochement, comparaison".
À la différence de l’allégorie, où chaque élément vaut pour en désigner un autre, la parabole ne s’interprète pas point par point, mais par un trait saillant qui constitue sa pointe.11 Bien que la différence ne soit pas toujours nettement établie, on peut dire d’une certaine manière que si dans l’allégorie les termes sont à comprendre au sens propre, dans la parabole, ils sont à entendre au sens figuré.
Socrate en use dans l’ Antiquité classique pour interroger ou convaincre ses auditeurs à partir d’exemples concrets. Comme le rapporte Aristote : "La parabole est cette manière dont Socrate se servait ordinairement. Si quelqu’un voulait montrer qu’"on ne doit pas tirer les magistrats au sort", il dirait : "c’est comme si on choisissait les athlètes par le sort, non pas ceux qui ont les aptitudes physiques pour concourir, mais ceux qu’aurait favorisé la chance."12 La parabole pose donc une situation générale, comparable dans son ensemble à une autre situation générale, comme le laisse entendre l’expression "c’est comme".
Dans l’Ancien Testament, le mashal, l’équivalent hébreu de la parabole grecque, peut désigner dans la Bible moins soucieuse de rhétorique, des genres littéraires encore moins définis et plus divers suivant les livres où il se rencontre. Sa racine hébraïque signifie "être semblable" ou "comparer" et l’idée fondamentale est bien celle de comparaison même si elle ne suffit pas à rendre compte de l’usage polyvalent du terme, qui peut ainsi désigner un dicton (I Sam 24,14), une épigramme satirique (I Sam 10, 11-12), un proverbe, un oracle (Is 14, 4 ; Mi 2,4) ou encore une allégorie si connue qu’elle n’a plus à être explicitée comme celle de la vigne pour désigner Israël (Jr 2,21). Très présent dans les livres prophétiques et dans la littérature de sagesse, le mashal désigne donc plusieurs formes, de la comparaison développée, au récit, mais toujours appuyées sur la comparaison. L’exemple le plus proche de la forme de la parabole évangélique est celui de l’histoire que le prophète Nathan raconte à David (II Sam 12,1-5) pour lui faire reconnaître qu’il a agi en faisant tuer Urie le Hittite, le mari de Bethsabée, comme le riche qui a tué l’agnelle du pauvre. Le déplacement opéré sur la scène du récit a permis à David de juger l’attitude d’un personnage fictif avant que Nathan ne l’oblige à y reconnaître son propre comportement : "Cet homme c’est toi".
Mais c’est du mashal rabbinique que le genre littéraire de la parabole évangélique est le plus proche. Le mashal rabbinique vise un but essentiellement didactique. Avec le goût et la recherche de l’analogie qui caractérisent l’exégèse rabbinique, le mashal sert à expliquer, commenter, interpréter, illustrer un verset ou un passage de l’ Écriture.
Jésus de Nazareth n’a pas "inventé" le genre de la parabole même si la parabole est un trait distinctif de son enseignement. Quand il enseigne en paraboles, il s’inscrit dans une tradition qui est celle des rabbins de son temps. Il en reprend par exemple les formules introductives : "A quoi allons-nous comparer … ou par quelle parabole allons-nous représenter ? " qui fait écho à celles, typiques des meshalim rabbiniques : "Un mashal. À quoi cela ressemble-t-il ? … La chose ressemble à … ", "À quoi est comparable ? … Il est comparable à … " , "il en va de … comme de …". Mêmes parallélismes issus du style oral. Il puise également aux mêmes thèmes familiers empruntés à la vie quotidienne et rurale : un pasteur et son troupeau, un homme qui part en voyage, embauche des journaliers, un festin, des noces. On y retrouve surtout le motif du retour qui symbolise la conversion. Comme dans la parabole d’un roi qui dépêche auprès de son fils dévoyé son pédagogue afin qu’il le ramène (Deutéronome Rabba II, 24 ) , ou encore celle d’un fils de roi séparé de son père qui n’a pas la force de revenir et auquel le père envoie dire qu’il fera lui-même le reste du chemin dans le Pesiqta Rabbati 44) 13.
Si la parenté formelle est patente avec le mashal rabbinique elle est surtout thématique avec les textes de l’Ancien Testament comme nous l’avons montré précédemment. Enfin, si elle n’a pas d’équivalent dans le corpus synoptique du Nouveau Testament, on peut cependant peut-être la rapprocher de cette parabole que l’on trouve dans l’évangile de Matthieu : "Quel est votre avis ? Un homme avait deux fils. S’avançant vers le premier, il lui dit : "Mon enfant, va donc aujourd’hui travailler à la vigne."Celui-ci lui répondit : "Je ne veux pas" ; un peu plus tard, pris de remords, il y alla. S’avançant vers le second, il lui dit la même chose. Celui-ci répondit : "J’y vais, Seigneur" ; mais il n’y alla pas. Lequel des deux a fait la volonté de son père ?" (Mt 21, 28-31).
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1 Actes parus dans un ouvrage collectif publié sous la direction de B. Jongy, Yves Chevrel, et Véronique Léonard-Roques, Le Fils prodigue et les siens (XXe-XXIe siècles), Cerf, collection Cerf Littérature, octobre 2009.
2 Les Évangiles – Les Quatre – Matthieu, Marc, Luc, Jean – Nouvelle traduction par sœur Jeanne d’Arc, op, Desclée de Brouwer, coll. « Livre de poche », 1992, préface, p. 8)
3 Je renvoie au dossier du Supplément au Cahiers Evangile sur La parabole du fils prodigue (Luc 15),Cerf, 1997, p. 8-53, sur lequel je m’appuie ici.
4 Courtois d’Arras, L’Enfant prodigue, éd. De Jean Dufournet, GF 1995, p.143.
5 Compilation réalisée vers 380 dans la région d’Antioche, des traditions régissant l’organisation et la vie des communautés chrétiennes.
6 Benoît XVI, Jésus de Nazareth, Champs Flammarion, p. 226-236.
7 M. Gourgues, Nouvelle revue théologique, janvier-février, 1992, pp. 3-20.
8 A.M.Pelletier, Lectures bibliques, Cerf, 1998, p.273.
9 René Luneau, L’enfant prodigue, Paris, Bayard, coll. Évangiles, 2005.
10 D.Vasse, Le temps du désir, Seuil, 1969, p.32-33.
11 "Les paraboles sont faites pour être interprétées. Elles ne se confondent pas cependant avec l’allégorie, puisque c’est l’histoire globale qui sert de comparaison, sans que tous les détails soient nécessairement signifiants, comme le veut cette dernière. En outre leur sens n’est ni immédiat, ni univoque." A.M.Pelletier, ibid.
12 Aristote, Rhétorique II, 20, 1393 a.
13 cf. D. de la Maisonneuve, Paraboles rabbiniques, Supplément aux Cahiers Évangile n°50, Cerf, 1984.