Présentation
L’auteur
Gisèle Pineau est née à Paris en 1956 et a passé son enfance entre la France et la Guadeloupe.
À la tête d’une Å“uvre importante pour les adultes comme pour la jeunesse, l’auteure exerce également la profession d’infirmière psychiatrique. Cette expérience peut se lire en filigrane dans son Å“uvre, teintée de féminisme, où elle explore les blessures intérieures, qu’elles soient liées à l’exil ou à l’exploration d’une mémoire collective ou individuelle souvent douloureuse.
Les Å“uvres écrites pour la jeunesse semblent particulièrement indiquées pour travailler avec des classes de collège : prenant souvent pour cadre l’exil de l’enfant en métropole (et plus particulièrement en banlieue), les récits offrent en effet une identification aisée pour le lecteur qui retrouve ses propres questionnements : le milieu scolaire, ses joies, ses inquiétudes, ses amitiés, la place à trouver dans la cellule familiale, la difficulté de l’exil en France et la découverte d’une double culture…
Ces thèmes riches sont susceptibles de trouver de nombreux échos chez les élèves et permettent des approfondissements féconds. Par ailleurs, l’écriture de Gisèle Pineau touche au plus juste et dépeint avec sensibilité les premières égratignures de la vie.
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L’Å“uvre
Les Colères du volcan, au contraire des précédents ouvrages pour la jeunesse de l’auteure (cf. sitographie), propose une histoire qui a pour cadre, non la banlieue parisienne mais la Guadeloupe, ce qui permet un ancrage direct dans la réalité créole.
Par ailleurs, de par son intrigue et ses personnages, le livre invite à une réflexion sur l’identité caraïbe : ce n’est pas l’île repliée sur elle-même mais l’archipel qui est mis en avant. Toute une réflexion géopolitique est mise en place par le personnage de Mister John, professeur d’anglais qui ouvre les yeux sur l’appartenance à un univers créole, avec ses similitudes mais aussi ses diversités, avec les catastrophes naturelles qui souvent frappent l’île (cyclones, irruptions volcaniques).
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Les thèmes
Le langage, teinté d’expressions créoles et de recours à l’anglais illustre la vitalité linguistique de la zone Caraïbe et peut être le point de départ de nombreux exercices ludiques concernant les inventions langagières de la francophonie dans son ensemble.
A côté de cet ancrage particulièrement riche, la romancière retrouve des thèmes de prédilection, aux résonances universelles : le sentiment de solitude et d’incompréhension, la difficulté à trouver sa place, la relation réconfortante et enrichissante avec l’aïeul, la responsabilité et la vocation.
La lecture facile du roman le rend tout à fait adapté aux classes de 5e : comme tout récit, il permet de travailler sur la narration (différents types de discours, emploi des temps…), et sur la description.
L’ouvrage peut trouver sa place dans une séquence consacrée aux récits de voyage puisqu’il aborde la découverte des Caraïbes au travers d’un séjour linguistique organisé à l’île de Monserrat.
Abordant les thèmes de la presse et de la lettre, il peut trouver des échos avec le programme de 4e.
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